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Popper 4° feuillet



 

Une élève de Popper, Mme. Brundy  a intitulé son livre, "le philosophe heureux. Franchement je ne dirais pas cela. Si il a été heureux je n'en sais rien. Pour moi c'est une personne qui doute d'elle-même qui trouve dans les matières scientifiques, la confiance qui lui manque et qui a combattu toute sa vie pour vaincre les doutes qui l'assaillaient.

 

J'en dirais autant de la société ouverte, qu'il faut se battre pour qu'elle se reproduise, qu'un grand doute vient du nombre assez grand des dictatures existantes. Lorsqu'on y ajoute le lobbying il y a de grandes chances pour qu'il ne sorte jamais rien des Conventions entre les Parties. L'administration de l'ONU ne touche pas les citoyens. Je me considère comme une exception car je voie le desert sur internet des commentaires existants. Malgré un fort désaccord avec mes feuillets le PNUE (programme des Nations-Unies pour l'Evironnement) preferra qu'on fasse du bruit autour de lui plutot que de n'avoir aucune réaction

 

Ce qui caracterise la philosophie c’est qu’une œuvre est faite de plusieurs morceaux. Personne n’est obligé d’etre d’accord avec la totalité des morceaux On peut en prendre des parties qui sont souvent a contrario de la dimension generale de l’oeuvre dont on s’inspire, pour construire sa propre pensée et sans etre pour autant impliqué par sa direction generale . C’est de cette façon dont Popper se sert de Platon qui n’a, au 5° siècle avant J-C, rien a voir avec la logique de la recherche scientifique.

 

 A notre tour, nous devons considerer la société ouverte comme une construction faite de plusieurs morceaux dont certains nous agréent m d’autres moins.Ce livre qui l'a rendu celebre ne lui a pas rendu service. Plus aucun de ses travaux ultérieurs ne lui apporterons une notoriété comparable. Il va se heurter a des adversaires coriaces tels que Ludwig Wittgenstein et Rudolph Carnap des anciens du cercle de Vienne dont il n'avait jamais fait partie. Son livre va tomber dans l'oubli et il est étonnant que je m'efforce aujourd'hui de le faire sortir de l'oubli pour que la COP 26 ne parte pas à vau l'eau.

 

Il me semble que l'administration de l'ONU après avoir consideré les chiffres, fixé des plafond, est trop pleine de bon sens, ce que j'appelle du rationalisme bourgeois. La bourgeoisie est fondée sur la propriété qui entraine avec elle toute une rationalité. Par exemple, vous prenez votre velo pour aller a la gare, vous devez avoir pensé a l'antivol, etre muni de sa clef, avoir le temps de vous en servir avant que le train ne soit a quai. Vous avez été dans un enchainement de cause et d'effets qui définissent la rationalité sans avoir aucune relation avec ce que Popper nomme le rationalisme critique. La discussion des parties s'en tient au bon sens, chose du monde la mieux partagée, sans jamais atteindre la dimension scientifique du réchauffement climatique. Le monde entier s'est engagé dans la construction des batteries pour les voitures électriques recommençant par la l'erreur qui avait été commise dans les années 30 lorsqu'on avait decidé de privilegier le plomb dans les carburants automobiles.

 

La chaine de raisonnement ne prend pas en compte le bilan carbone des batteries.

 

Un autre exemple vient des USA et du Bresil deux pays qui bénéficient d'ethanol en grande quantité, le premier à base de maïs et le second à base de canne a sucre. Ils ont donc développé l'un et l'autre, cette filiere de carburant connue en Europe sous le nom de E5. Est-elle moins énergivore que les batteries? Pas du tout. Elle ne produit de l'essence a bas couts que sur des grandes propriétés qui usent et abusent du machinisme pour procéder à l'exploitation. l'économie que fait l'automobiliste en roulant est largement rattrapé par la dépense que l'agriculture et le transport font en gaz oil ces deux secteurs étant deux gros producteurs de CO². Dans ces exemples, pour des raisons d'interet de certaines puissances dans certain problèmes, le rationalisme bourgeois a remplacé le rationalisme critique.

 

Lorsqu'il y a un intérêt qui est lié a une solution ca veut dire que l'observateur est lié au sujet de son observation. On est la au coeur d'un debat qui traverse les sciences dites dures, dites objectives depuis la decouverte de la physique quantique. Est-ce qu'on doit utiliser "la vision subjective du savoir"? Et est-ce que la vision subjective du savoir fait partie du rationalisme critique? La je suis interpellé, sans voix. Je lis que Popper répond non, alors que je suis intimement convaincu que c'est oui, que c'est exact que l'observateur soit impliqué dans son sujet d'etude qu'il n'y a pas de sciences sociales ou de sciences économiques objectives mais seulement des percées subjectives commes celles qu'on trouve chez Nabokov lorsque le heros en pleine nuit ne voit que le cone de lumier du projecteur

 

. Popper a refusé de prendre le tournant de la physique et la conception de la matière énoncée par Niels Bohr et Werner Heisenberg. Il s'est marginalisé. D'ailleurs j'ai cherché a savoir si ses cours avaient été publié et j'ai constaté qu'il ne les ecrivait jamais. C'était des cours ex cathedra qui n'ont pas été conservés. La marginalisation était  donc en route alors que les réalisations de la physique quantique, comme le laser, se répandaient dans toute le monde entier  passé le 21° siècle.

 

Une autre donnée de la physique que Popper n'a jamais digéré "c'est que le temps n'a pas de direction objective indépendamment de l'observateur".

 

Et malgré tout cela je propose, je demande, je crie, de conserver le rationalisme critique comme forme d'organisation de la discussion entre democraties et la dictature entre les lobbies industriels et les citoyens , entre les riches et les pauvres. Il me semble qu'on doit mener toutes les experiences de front. Les producteurs de l'electricité nucleaire disent qu'elle est indispensable,mais pourquoi n'a t'elle pas été mise en concurrence avec l'enfouissement du CO² dans les anciennes mines ou anciennes poches de gaz?

 

Quel paradoxe! Le suspens est insupportable! Selon la science moderne la réalité n'existe pas tandis que selon notre expérience bien réelle me semble-il, le rechauffement climatique nous menace tous. Devons nous retablir la "réalité"? Nous faut-il des philosophes, des maitres a penser pour lesquels le reel existe bel et bien meme si leur vie professionnelle a été gachée par ceux qui niaient le reel? Il y a des negateurs du reel comme il y a des negateurs du rechauffement climarique, comme il y a des negateurs de la shoah. Le travail des COP demande que tout en ne se prononcant pas sur le contenu de la matiere on admette la realité a laquelle est confrontée la planete. Faire abstraction de l'infiniment grand et de 'infiniment petit, constater que dans notre environnement et dans notre santé humaine tout se degrade c'est du realisme.

 

Une des decouvertes de la science qui a le plus fait enrager Popper c'est evidemment celle de l'entropie. Popper va se heurter durement a Boltzman. Jamais Popper n'acceptera la conclusion de Boltzman selon laquelle le temps n'a pas de sens. Je m' étonne que les tables de noms propres qui accompagnent les oeuvres de Popper (exemple celle de M.O'Heary qui est la plus complete) contiennent toujours le nom de Boltzman et jamais celui de Prigogine qui bien qu'un peu plus jeune que Popper est neanmoins son contemporain. Or Prigogine est d'origine russe materialiste comme Popper et en meme temps (c'est tout l'interet de savoir qu'on peut prendre les constructions philosophiques morceaux par morceaux) un des plus habiles a demontrer que la fleche du temps peut s'inverser, voir revenir en arriere. C'est la theorie de l'entropie. Dans une univers entropique les informations se dispersent et l'entropie diminue sans cesse. C'est ce qui se passe dans les COP. Dans un univers negentropiques au contraire on peut enrichir la realité par les informations exterieurs qui evoluent et viennent augmenter les attributs du milieu negentropiques. L'administration de l'ONU devrait se condiderer comme un milieu negentropiques qui s'enrichit des informations exterieures et des experiences des parties opposées les unes aux autres mais confrontées a la meme realité.

 

La réalité existe t elle ou non il y a deux ecoles a ce sujet: l'école idealiste et l'ecole materialiste. Popper dans sa jeunesse s'est tant battu pour triompher de Berkeley et de Mach qu'il restera materialiste toute sa vie au risque d'etre depassé par les progres de la physique. Je reviendrais la dessus dans un des feuillets suivant.

 

Ce qui compte ici c'est qu'au sein d'un univers incertain existe une réalité dangereuse. Quelques soient les théories de la matière il nous faut lutter contre le réchauffement climatique. Il nous faut aussi accepter de renverser la flèche du temps en déconstruisant certains résultats du progrès techniques. Elle a quand même un avantage cette flèche du temps c'est que dans le rationalisme bourgeois elle n'est pas possible. Le rationalisme bourgeois ne peut admettre par exemple la destruction de sa propriété, quelque chose qui serait comme revenir en arrière dans la conquête de l'Amérique et rendre comme le demande Locke leurs droits naturels aux indiens. Rien que cela, qu'est ce que ça obère les discussions des parties qui ne parviennent à s'exprimer qu'a travers une taxe carbone qu'on hésite a appliquer parce qu'elle augmente énormément les coûts de l’énergie ou bien qui fait l'objet de fraudes organisées à l’échelle mondiale.

 

Non pour discuter avec le rationalisme critique il ne faut pas du fric. Il faut du concret . La paix est précieuse.

 

(Maintenant il faut consacrer quelques paragraphes a Descartes parce que Karl Popper appelle sa philosophie le rationalisme critique. C’est ce que je trouve de plus positif chez lui. Ce n’est pas très différent du rationalisme cartésien mais Descartes est aussi un spiritualiste, qui sépare l’âme et le corps pour démontrer l’existence de Dieu alors que Popper est agnostique et que son rationalisme se fonde sur un maternalisme qu’il trouve chez les grecs, c’est a dire qu’il croie au reel)


Meleze

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