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- Catégorie : Bibliographie
- Publié le jeudi 13 octobre 2016 11:54
- Écrit par meleze
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Intervention dans le mouvement des écologistes
Avec la contestation des grands projets inutiles puis avec la contestation du choix de l’energie nucleaire, Nous avons fait naitre en France une pression tres forte sur le parti socialiste au pouvoir et c'est pourquoi les socialistes nous ont divisés en mille morceaux ecrasant sans pitié toute les velleites que nous avions de continuer EELV le parti écologiste actuel ou d’en refaire un autre.
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Un site n’est pas grand-chose pour faire echo a une oeuvre interessante Néanmoins nous voudrions contribuer a l’effort qui s’organise pour exister entre droite et gauche en tant qu’écologistes. Certains disent qu’un parti écologiste n’est pas nécéssaire. D’autre pensent que c’est surtout la rupture avec EELV qui est necessaire de telle sorte que cette rupture consommée le parti ecologiste paraitra plus fort
C’est ainsi que nous avons voulu faire pour le public une recension du dernier livre d’Alain Supiot « le gouvernement par les nombres » parce que ce livre nous permet de reflechir qui de l’insurrection sociale ou de l’insurrection ecologique a le plus de chance d’emporter le systeme actuel.
Il nous semble que ce livre ne montre pas tres clairement que la force insurrectionelle issue des questions ecologiques est plus grande que celle qu’on peut attendre des revendications des classes sociales. La these est exprimée dans les termes trop simples et trop lapidaires : « Les noces du capitalisme et du communisme intervenues en Europe et en Chine à la fin du xxe siècle ont précipité ce processus d’asservissement de la Loi au Nombre ».
. Il ne suffit pas qu’il y ait eu une economie planifiée pour sortir la Russie puis la Chine du sous developpement pour affirmer qu’il s’agit d’un gouvernement par le nombre et que le nombre est plus important que la loi. Quantité et nombres ne sont pas la meme chose. La planification etait quantitative. Elle ne s’est transformée en une economie capitaliste que lorsque la comparaison avec les marchés internationaux ont crées la valeur. A ce moment la seulement on peut dire qu’il y a une dictature des chiffres mais il ne s’agit plus de quantités concrètes de charbon et d’acier mais d’évaluations monetaires de la richesse nationale.
Alain Supiot a en tete la financiarisation de l’économie mondiale, ses reserves, ses bourses, ses differentes devises et le rapport de force qui fait que le dollars est toujours la devise la plus importante du monde en depit de l’Euro. Il imagine en 2016 la reunion du G20 qui va se tenir a Hangzhou capitale de l’etat le plus riche de toute la Chine moderne. De quels chiffres vont-ils se servit pour stabiliser l’economie mondiale et lui donner de la croissance ?
C’est dans cette perspective que l’on ressent les chocs qui ont ete donné au schema de croissance par l’ecologie qui prone la decroissance. Du point de vue du nombre c’est une équation insoluble. Ceux qui veulent s’enrichir entrainent les autres a leur pertes de telle sorte que la continuation de la croissance va conduire a l’insurection écologique. On l’a déjà vu a Ningbo. Et on pourrait s’interroger de savoir si cette année l’insurrection ecologique ne converge pas vers la France qui a déjà tué un de ses enfants qui voulait defendre une zone humide.
A notre grand entonnement dans lé bouquin de Supiot qui s’appelle « le gouvernement par le nombre » la difference entre nombre quantitatifs et valeur n’est jamais creusée. La difference entre la valeur comptable des nombres et leur valeur monétaire ne suffit pas a changer la façon de faire des banques et des spéculateurs. A chaque fois qu'on s'approche trop de la definition de l'or, celui ci repart immédiatement a la hausse. Supiot n'offre meme pas le support philosophique anti-cartesien qui permettrait enfin de faire fonctionner au moins de la monnaie virtuelle par ordinateur. Or les partisans de la decroissance veulent rompre avec la valeur monétaire des objets pour revenir a des quantités discretes comme par exemple dans la question de la pollution ou c’est un certain pourcentage de particules dans un me3 d’air qui fixe la limite qui n’aurait jamais due etre depassée. C’est la meme contrainte avec le calcul de l’empreinte terrestre. A partir du moment ou nous avons depensé nos ressources il ne faudrait surtout pas se contenter de leur valeur financière pour être capables de les renouveler.
Les lecteurs qui connaissent bien Descartes et savent a quel point ce philosophe est rendu responsable de la degradation de la nature par les partisans de la decroissance se rendront compte immédiatement que c’est tout un secteur de la philosophie qui manque a Supiot pour faire une presentation coherente du NOMBRE. Bien qu’il consacre un developpement tres interessant a Shanon le pere de l’informatique par l’invention du calcul binaire qui est bien la cause de la domination des ordinateurs sur tout l’activité humaine de production, Supiot reste tres inférieur a un auteur comme Bernard Stiegler beaucoup plus avancé en matière d’algorythme.
Ni Supiot ni Stiegler ne s’interessent suffisamment a Descartes. Ni l’un ni l’autre ne voient dans la fameuse maxime « je pense donc je suis » les deux erreurs du philosophe français a savoir qu’il pense qu’il est un homme coupant la moitié de l’humanité en deux et rejetant les femmes sous le pretexte que Dieu a crée le monde, et par ailleurs qu’il pense qu’il est le nombre 1, préjuge qui releve bien entendu de ses compétences mathématiques s’appliquant par l’algebre et la comptabilité à la toute jeune naissance du capitalisme dans les années 1650. Descartes serait un affreux bonhomme s’il n’avait par ailleurs ete un précurseur de la tolérance vivant en Hollande pour ne pas subir la France catholique.
Ni Supiot ni Stiegler ne sont tres radicaux. Bien qu’interessés par la puissance des algorythmes dans la societe contemporaine, puissance révélée par la crise des suprimes en 2008 ni l’un ni l’autre ne croient que le pouvoir des nombres puissent etre remis en cause. Supiot est un juriste qui veut remettre en selle la pouvoir du droit face au pouvoir de l’économie, quant a Stiegler il pense que l’homme a été tant conditionné par le pouvoir informatique qu’il a perdu tout autonomie en volonté de telle sorte qu’il n’y aura plus desormais de revolutionnaires.
Mais restons sur Supiot dont nous n’avons pas encore exploré tous les secrets. Il estime que lorsqu’on passe du plan national au plan europeen et du plan européen au plan mondial la dictature du nombre devient de plus en plus forte. En haut de la pyramide il place le fonds monetaire international qui regles le niveau des changes en surveillant la dette des états. Or parmi ces derniers la Chine et les USA sont en tete. Ils forment une paire infernale dictant sa conduite au reste du monde risquant a chaque instant de nous entrainer dans un naufrage. L’économiste pourra se reporter au communiqué publié par le recent G20 tenu a Hangzhou et pour lequel la quantification est exprimée en droits de tirage sur le FMI : « We welcome the entry into effect of the 2010 IMF quota and governance reform and are working towards the completion of the 15th General Review of Quotas, including a new quota formula, by the 2017 Annual Meetings. ». C’est le point le plus haut de la pyramide de la dictature des nombres COMPTABLES. Supiot fait une tres grosse erreur en ne dissociant pas ce qui est monetaire des autres types de nombres. Il n’aurait pas été choqué par le terme de resilience utilisé a tout va dans le compte rendu du G20. Car 20 puissances representant des milliards de dollars en fixant un nombre comptable comme objectif de leur croissance ne vont surement pas vers une plus grande résilience . Mais comme le montre Stiglitz qui a cherché a rajouter un indicateur de bonheur. ces 20 puissances vont vers un suicide collectif.
Ce qu’on trouve chez Supiot et qui sonne juste, c’est une analyse presque complete de la tendance du systeme capitaliste a revenir a un feodalisme. Ce qui le frappe c’est que le droit dont il est le representant pas ses etudes et par son poste au Collège de France est aujourd’hui dominé par l’économie et il ecrit « Il n’y a plus que la violence entre des lobbies qui s'affrontent »
Au premier chef de cette transformation on trouve l’Europe dans laquelle chacun se retrouve vassal ou suzerain. Pour lui le point de départ du processsus est dans c’est la modification des contrats de travail qui a étendu au monde entier les mécanismes de sous traitance et de transports de telle sorte que le monde industrialisé etablit une suzerainté sur les pays en voie de developpement comme dans le cas du Bengladesh pays qui a vu eclater le scandale du Rana Plazza usine de sous traitance textile pour des grandes marques occidentales.
Pour la premiere fois depuis les années 1980 apparaît dans l’édition une critique de la theorie de la justice de John Rawles qui faisait de tous les citoyens des individus egaux devant la loi. Chez Supiot il est clair que l’egalité n’existe pas. C’est dommage qu’il n’ait pas approfondi les argument de Rawles. Car ce dernier est certainement l’universitaire qui a fait rebasculer le monde vers la droite justifiant les poursuites judiciaires dans les cas les plus invraisemblables puisqu’il y a toujours des intérêts particuliers qui sont ecrasés par l’interet general.
Donc tandis que Rawles faisait faire a l’ideologie du monde occidental un immense pas vers le nationalisme ou meme le NIMBY (Not In My Backyard) capable meme de faire renaitre le fascisme; Supiot au contraire nous fait franchir un immense pas vers la gauche en montrant les relations feodales qui se sont installées partout du fait de la domination du droit et des contrats par l’économie. Supiot croit qu’une révolution est possible. Il place son espoir dans les forces traditionnelles de la classe ouvrière tandis que nous placons cette espérance dans la crise écologique.
Feodalisme et terrorisme marchent ensemble. Ce n’est pas une thèse nouvelle puisque c’etait déjà la description de l’imperialisme américain faite par Alain Joxe dans les années 1970 Mais le renouvellement des feodalités au Moyen Orient a pris une telle extension avec l’entree dans la course des Russes et des chinois qui peuvent a l’exemple des USA s’infeoder eux aussi des troupes armées, qu’il fallait bien une nouvelle interpretation.
En 2015 nous assistons a un feodalisme qui a largement depassé les USA, qui concerne egalement la Russie la Chine et les emirats arabes. Chacune de ces puissances suzeraines a la force d’entretenir des troupes de mercenaires la bas dans le desert du proche orient. Elles realisent aussi grace a des actions illegales des interpenetrations reciproques. Une force suzeraine qu’elle soit public ou privée peut avoir dans n’importe quelle autre force suzeraine un groupe de hacker ou bien des revendeurs de drogue. Le probleme de la drogue a d’ailleurs ete extrêmement valorisé depuis l’occupation de l’Afghanistan dont les russes et les américains se partagent les bénéfices.
Ce que nous apprécions dans ce livre c’est que pour la première fois les forces economiques illegales apparaissent avec la puissance qui leur est due après la destruction de la base juridique de notre systeme économique. La puissance ouviere aussi puissante soit elle n’est pas assez déféodalisée pour nous débarasser de la drogue des armes des paradis fiscaux et de leurs réseaux terroristes.