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- Catégorie : Bibliographie
- Publié le vendredi 6 novembre 2020 13:41
- Écrit par meleze
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« le-pire-nest-pas-certain »
etude critique du livre de Catherine Larrere
Ce livre, est un livre un peu superficiel, qui fait perdre de vue la contradiction principale de l'écologie.
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l’anthropocène est une interprétation relativement récente de l'histoire de l'humanité rarement prise en compte dans la lutte électorale. La conservation de la biodiversité a grandit dans l'esprit du public. elle n'est pas aussi importante, ni aussi vigoureuse, ni aussi essentielle, que la traditionnelle et ancienne lutte contre la pollution. Nous ne voulons pas effacer l'une par l'autre. Nous ne voulons pas remplacer une vision sociale, par la vision physique d'une ère géologique qui ont toute des dates de début et de fin très mal définies a la centaines de milliers d'années près.. C'est a dire que la désignation d'un nouvelle ère physique dont l'humanité serait le terme, comme le secondaire qui a vu la disparition des grands reptiles, a ouvert un débat complexe fait de beaucoup d'élements et d'incertitudes.
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La lutte sociale qui elle est a l'origine de la naissance politique de notre mouvance, elle n'a pas forcement de terme. Elle fait des vagues descend ou remonte en espérant que l'invasion de l'air et de l'eau par le carbone ne nous tuera pas tous en premier.
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L'autre cote superficiel du livre est de vanter tous les recours possibles de l’ingénierie capable de faire reculer l"effondrement, alors qu'aucun moyen imaginé par les ingénieurs n'a jamais été mise en œuvre au plan mondial, tout simplement parce qu'il n'existe pas de consensus mondial. Il y a une opinion mondiale mais pas de consensus.
Nous avons regroupé nos notes de lecture en TROIS parties :
l’Abus de la notion d’eco-systeme
Nul besoin de chercher tres loin. L’auteure cherche elle-meme les verges pour se faire battre
(117) « toutes les perturbations n’ont pas le même impact sur un écosystème, selon les espèces ou les groupes d’espèces qui en sont la cible : l’effondrement n’advient que si sont atteints des éléments dont dépendent conjointement un grand nombre d’autres espèces et le fonctionnement même du système. »
La notion n’est pas défini elle ouvre tous les abus. Elle a souvent tendance a prendre l’économie politique de la France en général comme un écosystème ce qui est pourtant impossible étant donné l’import export permanent de nos ressources. Avec une notion mal définie elle fait des affirmations comme « tout écosystème tend doncà l’homéostasie ».
qu’est ce qui permet de considérer l’économie mondiale comme un écosystème ? C’est un abus de vocabulaire qui aurait été impossible du vivant de Milton Friedman pour lequel la doctrine monétariste implique de laisser constamment ouvert le marché des changes entres les différentes devises convertibles ?
Écosystème est un terme qui n’a pas toujours existé dans le passé de la prise de conscience écologique. Rene Dumont qui avait visité l’Afrique et l’Asie n’en parlait pas.
C’est un terme qui joue un rôle politique de diversion et d’atténuation parce qu’a la base de l’écologie il y a la pollution. Or alors que La théorie économique prétend que les pollueurs paieront, LA PRATIQUE MONTRE QU’ILS NE PAIERONT JAMAIS. Donc il y a une contradiction violente entre ceux qui créent la pollution et ceux qui la subissent.
On ne peut pas appeler cela un écosystème ou bien écosystème n’est qu’une enveloppe arrangeante, visant a masquer ce qui fait vraiment mal.
Encore une fois le philosophe doit être renvoyé à l’histoire de économie politique et spécialement aux anglais Pigou et Marshall qui ont bâtit la conception que les coûts de la pollution pouvaient être pris en charge sans déséquilibrer le marché. C’est la qu’il y a quelque chose de complètement faux, quelque chose d’antiscientifique qui est affirmé et non réfutable.
Les paysans qui irriguent leur champs dans le monde n’accepteront jamais de céder la part d’eau qu’ils consomment. Ils y sont viscéralement attachés. La population mondiale dans sa croissance avec l’urbanisation sera obligé de les en arracher. Voilà un exemple de violence absolument pas écosystémique qui est obligé de se développer. Pourraient ils payer pour compenser la part de pollution qu’il ont provoqué ? Ils ne le peuvent pas. Ils sont pauvres et non pas remunérés pour leur lait ou leur porcs.
Le comble du dévoiement de la notion écosystème me paraît être le « Indoor ecosystem » utilisé par les architectes américains pour dire qu’on n’a plus besoin de l’extérieur « outdoor » étant donné qu’on n’y vit plus.
Des références philosophiques sous jacentes
Nous sommes au regret de dire que Mme.larere utilise Platon et sa méthode socratique a contre emploi. Sous le prétexte de lutter contre la collapsologie elle fait de l’écologie une pure rhétorique alors que chacun sait que Platon dans son Gorgias charge au contraire Socrate de réfuter l’usage de la rhétorique. Pour Socrate « la matière dont nous nous entretenons est une des plus sérieuse qui puisse occuper tout homme doué du moindre bon sens puisqu’il s’agit de savoir de quelle maniere il doit vivre ». Si bien qu’affirmer « que le pire n’est pas toujours sur » revient a traiter l’écologie dans un univers ou elle ne sera pas capable de rien changer aux orientations politiques. Notre philosophe très expérimentée en philosophie classique, a l’air d’avoir une position très socratique en réfutant les collapsologues , de se figurer des adversaires qu’elle réfute un par un tel Socrate dans Gorgias, et malheureusement c’est dans le but contraire , de ne rien changer a la vie reelle, puis de transformer l’écologie en une pure réthorique sans influence sur la vie politique.
Une autre réference philosophiques souvent faite par allusion est celle faite a Descartes.
« (193,7) les collapsologues laissent à l’effondrement la tâche de faire table rase du passé, sans poser la question de l’État ni celle de l’affrontement direct avec les multinationales ».
Ce livre c’est beaucoup de baratin. Je me sens obligé de copier une phrase avec laquelle je suis d’accord. Larrere est tres cartésienne découpant les problèmes les uns après les autres.
« (207,8) Mais il y a quelque jouissance à savoir que l’on sait, d’un savoir universel et certain, la proximité inéluctable de la fin. Il y a quelque supériorité à affirmer son humanité dans cette capacité à être conscient des résultats de ses actions ».Le cartésianismeest en œuvre ici, par l’usage du terme de conscience qui fait qu’on appelle aussi René Descartes un « dualiste » parce qu’il sépare sépare l’âme et le corps . Selon le cartésianisme si nous avons conscience qu’une catastrophe est possible nous pouvons l ‘éviter.
« (214,8) Les collapsologues empruntent leurs résultats à des savoirs de la globalité, ceux du système Terre ».
La cartesienne est vraiment mal placée pour faire cette extension, elle qui est du 21° siecle et qui a connu les extensions donnés au cartesianisme par Husserl qui a dit que dans le terme de conscience il fallait inclure tous les hommes, pris en tant que collectif et non plus l’individu seul comme c’etait au 17°siècle, au temps de Descartes. Elle devrait se mefier en tant que femme et chercher si elle est comprise, ou non comprise, dans « les savoirs de la globalité ». En tous les cas pour nous ecologiste Descartes quelque soit ses qualités a prononcé en disant <JE> une exclusion (un oukase) définitive des femmes vis a vis du savoir global.
Une 3° référence non dite est celle faite a Karl Popper, ce philosophe autrichien que les français ont du mal a étudier faute de concevoir que juif autrichien il est passé par la Nouvelle Zélande avant de revenir a l’université de Cambridge grâce a un best seller paru en 1945 « la societe ouverte et ses ennemis ». Popper est aussi l’auteur d’une thèse sur « la logique de la recherche scientifique » dont Mme Larrere se sert sans le dire pour expliquer a ses lecteurs qu’aucun théorie de l’effondrement n’est démon trable ni vérifiable. Fort bien mais qu’en est-il de l’ingénierie climatique ?
C'est exactement la meme chose ! La dénonciation de la collapsologie de Mme. Larrere s'effondre devant la même impossibilé celle de mettre en œuvre, tester, vérifier, l’ingénierie climatique.Elle a pris pour cible la collapsologie qui n'est pas expérimentable, pour la remplacer par de l’ingénierie qui pourrait retarder le pire, mais qui n'est pas plus expéexpérimentable. Ici il faudrait demontrer que la définition de la science de Karl Popper conduit a la restriction injustifiée de l'exclusion de la sociologie qui sait mettre en place un auto controle de ses experiences pour une catastrophe climatique, comme elle le fait pour une épidémie.
En dernier lieu, sur le plan philosophique, ce qui est amusant dans ce livre c’est que sans le savoir il nous conduit aux portes de la dialectique. A la contradiction principale celle de l’industrie qui consomme sans les payer l’air et l’eau, mais aussi les sous sols puisqu'il s'agit souvent des ressources énergétiques telle que gaz pétrole, charbon, se sont ajouté, d’autres contradictions, telle que la destruction des écosystèmes, C'est pourquoi on peut dire qu’une 4° référence non dite est celle d’un semi-marxisme. L’écologiste est seul pour se débrouiller entre la contradiction principale et les autres contradictions apparues entre la société et la nature.
Une ingenierie qui ne tient pas compte de l’affaiblissement de l’ONU
Pour cela il faudrait une ONU active, unie, alors qu'elle est totalement bloquée, impuissante dans un état bien pire que la SDN qui a donné lieu a la 2°guerre mondiale.
« Le pire n’est pas toujours certain » nous parle p 223, 3 de l’enregistrement électronique du big data qui supporte les projets de géo-ingénierie à l’échelle internationale.
Il y a longtemps qu’on en parle. Les idées de Crutzen remontent a plus de 20 ans. Il n’y a rien de fait. La COP 21 a Copenhague qui voulait les mettre en œuvre s’est déchirée. La crise de l’ONU a repousse les expériences et les rend très incertaines. En fait l’ingénierie a créer la collapsologie. Comme les capacités et l’efficacité de ingénierie ne sont pas plus démontrées que l’effondrement, la collapsologie a fini par prendre le dessus. La critique de Larrere reste faible et superficielle parce qu’elle ne tient pas compte de la terrible crise traversée par l’ONU qui rend totalement impossible toute action internationale.
Puis p 237,4 le raisonnement s’arrête sur le terme de globalisation tel qu’il est utilisé par un professeur du Collège de France Alain Supiot…
Or on ne voit pas pourquoi les nuances entre globalisation et mondialisation pourrait diminuer l’influence de la collapsologie. L’autrice ferait mieux de nous parle de démographie et d’analyser comment réagir à la croissance de la population mondiale. La lutte contre la pollution ne nous conduit pas à un effondrement mais à une lente asphyxie. Combien de temps va t’elle durer ? Il n’y a pas tellement d’estimations à ce sujet. C’est un probleme social et politique qui met en jeu la capacité des hommes a coopérer entre eux. Mme Larrere au contraire décrit l’effondrement de façon physique. L’anthropocene conduit a une 6° extinction comparable au 5 précédente, venant de l’espace sous la forme d’une météorite, ou venant d’un volcan sous la forme d’une occlusion du soleil.
Sans l’ONU, et avec la crise démographique que peut faire la législation contre la pollution? Est-on fondé a évoquer p 243,1 « les ruines du capitalisme » ? L’expression n’est pas de Larrere, c’est du semi-marxisme. Elle m’intéresse parce que je ne voie pas du tout les choses comme cela. Si en un demi siècle la législation sur la pollution a beaucoup progressé, elle a pour onséquence que ceux qui veulent continuer une exploitation industrielle ou agricole sauvage utilisent de plus en plus des méthodes illegales. Plus l’écologie grandit plus l’économie illegale qui fait entrer des milliards dans le système financier, se développe. L’avidité la cupidité sont des adversaires coriaces. Ca ne sert a rien de nous perdre dans le vocabulaire de l’effondrement en face de ce probleme psychologique et social.
En conclusion
il apparaît que l’écologie se developpe de us en plus, en évoluant des lançeurs d’alerte jusqu’à l'humanité toute entiere. La collapsologie est prise tres au sérieux pendant que des manifestations s'organisent sur la terre entière pour qu'on cesse de subventionner les energies fossiles, Plus l'exigence ecologique forcit, plus l'économie illegale fondée sur la drogue, le crime, le genre la race et les armes se renforce. Les gangsters sont au pouvoir en Russie comme aux USA, gerant comme le raconte l'Atlantic, la vente de la drogue afghane dans une nouvelle coexistence pacifique. Au plus haut niveau de la présidence des USA s’est installée la preference pour la fraude fiscale, quand l’écologie a justement besoin des impôts pour réaliser son programme. Pourquoi se laisser entrainer vers une vision physique de la preservation des ecosystemes ?