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- Catégorie : Energie
- Publié le lundi 19 décembre 2016 08:39
- Écrit par Meleze
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On a tout a fait tort de dire que les experts n’ont pas prévu.
Au contraire ils savent depuis longtemps et la querelle porte de savoir si les populistes de droite FN ou les populistes de gauche SD (social démocrates) sont les mieux placés pour couvrir l’enrichissement qui par ailleurs progresse a toute allure.
Donc au centre les experts a leur droite les racistes et a leur gauche les non racistes. C’est ainsi que contrairement à l’impression générale selon laquelle la droite républicaine et les racistes ont des frontières poreuses que leurs électeurs peuvent facilement se reporter du candidat républicain au candidat frontiste on voit monter une autre sorte de complémentarité déjà active a l’époque de Mitterrand et que le nationalisme affiché des SD a remis à la mode.
Les experts ne sont pas fous. Il y a des passerelles nationalistes et populistes entre FN et SD. Les experts peuvent retourner calmement à leurs calculs et modèles pas si ésotériques puisqu’à travers eux les mesures a prendre sont constamment affinées.
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Par contre dans ce nouveau choix les écologistes qui sont la pour mettre la crise écologique au premier plan ont été enfouis sous les décombres
Par exemple dans l’œuvre de Lorenzi les avertissements sont nombreux. La population ne peut plus être divisée en classe sociale. Les politiciens ont abusés de la division en age et en sexe opposant homme et femme homosexuel et hétérosexuel, jeunes et vieux.
Une autre opposition très classique celle entre « insiders » ayant déjà un emploi garanti par un contrat à durée déterminée et « outsiders » qui ne disposent pas de cette garantie et souffrent souvent de période de chômage, est très bien exposée dans un livre comme celui de Jean Marc Daniel.
Non seulement le jeunes se dressent contre les vieux parce qu’ils ont été sacrifiés contrairement au discours écologique qui prétend faire agir les élites dans l’intérêt des générations futures.
On rencontre la un des problèmes les plus importants dont l’écologie devrait s’emparer pour se dissocier franchement du risque que l’opposition entre jeune et vieux a fait prendre aux systèmes politiques occidentaux. IL FAUT ABSOLUMENT ACTER QUE L’INTERET DES GENERATION FUTURES N’A PAS ÉTÉ PRESERVÉ MAIS AU CONTRAIRE SACRIFIÉ.
Les œuvres des économistes pour expliquer la montée du populisme ne sont pas rares. Outre Lorenzi et Jean Marc Daniel nous avons lu aussi Baverez et Christophe Ramaux.
Jean Hervé Lorenzi Un monde de violence Paris Eyrolles 2016 |
Jean Marc Daniel Valls Macron, le socialisme de l’excellence à la française Paris éditions Francois Bourin 2016
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Nicolas Baverez Danser sur un volcan Albin Michel Paris 2016 |
Christophe Ramaux L’État social éditions mille et une nuit Paris Fayard 2012 |
Tous ces auteurs prennent en considération la crise écologique mais il la considère comme un risque extérieur. Leur travail à proprement parler consiste non pas à l’internaliser mais à l’externaliser la seule forme d’internalisation autorisée est la fameuse taxe Pigou qui devrait en principe faire naître la taxe carbone mais qui est, à chaque fois, indéfiniment repoussée aux calendes grecques.
Donc en général dans un spectre très large la crise écologique a été sortie du calcul économique elle est externalisée au même titre que le risque d’embrasement du moyen orient, ou d’une guerre potentielle entre chinois et américains. Il se peut qu ‘une énorme vague de sécheresse s’abatte sur le monde ou que le nombre d’ouragans augmente dans des proportions ravageuses. On interviendra a chaque fois au coup par coup. On se contentera de l’assurance telle qu’elle existe pour surmonter les dégâts.
C’est ainsi que tous les travaux effectués pour parvenir a la COP 21 un an plus tard sont rentrés dans un tunnel. Ils ont été bien visibles bien apparents, centrés sur la décroissance allant souvent jusqu’à la déclaration de l’air et de l’eau comme des biens publics, dénonçant les courses automobiles et l’accumulation des engins spatiaux dans un espace poubelle au même titre que dans la mer. Tout a coup quelques mois avant l’élection de Trump le tunnel s’est ouvert et ils ont disparus du monde médiatique. L’ouverture du tunnel s’est faite au Brésil ou le procès de Dilma Roussef a été interprété comme l’autorisation finale ouverte et définitive de ravager la foret brésilienne jusqu’à extinction finale.
Une autre source du fascisme en France est dans la situation de l’EDF. C‘est l’évolution désormais bien identifié d’un organe créé par des communistes (Marcel Paul très belle carrière depuis l’apprenti électricien jusqu'à la tête de la compagnie en passant par la guerre et la résistance) qui verse inexorablement vers le fanatisme par incapacité a se remettre en cause. Les crispations sur le nucléaire ont crée une situation irréversible. Le jeu électoral n’offre aucune alternative a la construction de l’EPR qui nous ruine et fait de la France le chantier mondial des déchets. Notre plus beau fleuron est la couverture de Tchernobyl (Ukraine) grâce a laquelle notre prestige mondial sera conservé malgré la concurrence que nous font les Russes.
Ainsi quand M.Ramaux dit que le libéralisme veut tout gérer mettant en cause les fonctions économiques indispensables de l’État, il est carrément dans l’erreur. Il n’a jamais été question de dénationaliser EDF qui a même au contraire racheté Areva. L’État est fort bien doté d’une mission nucléaire militaire et civile. M.Ramaux comme tous les gens de gauche est un pacifiste qui refuse de mettre l’armée au centre de l’appareil de l’etat. On ne saurait trop lui conseiller de lire ses collègues Baverez et Lorenzi qui eux sont arqués sur les dangers extérieurs voyant une guerre exploser à n’importe quel moment pour inaugurer le 21°siècle et le centenaire de la première guerre mondiale.
En général ces 4 économistes ne se citent pas ni ne se lisent a en juger par les index des noms cités. Ils se satisfont d’utiliser la même référence aux deux economistes ennemis du 19° siècle Marx et Ricardo ce qui leur permet de raisonner la croissance des inégalités, mais ils vont tous les 4 dans des directions différentes lorsqu’il s’agit de proposer des reformes pour que cette inégalité soit socialement acceptable.
La mode est a la construction des murs. Ils ont construit un mur contre la décroissance. Cette angoisse est particulièrement forte chez Baverez qui par le calcul économique fait le constat que la France déjà tombé du 4° rang mondial au 7°sera sans doute au 15° rang vers 2030. L’émergence d’une élection au suffrage universel d’un président des états unis d’Europe ne l’effleure même pas.