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- Catégorie : Ecologie et société ouverte
- Publié le mercredi 10 novembre 2021 11:55
- Écrit par Meleze
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Popper 6° feuillet
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je trouve que le rationalisme critique fonctionne relativement bien entre ce qui n'est pas préhensible par nos sens et ce qui ne l’est pas, entre le très grand et le très petit. Euclide ne connaissait pas la courbure de la terre. Nous, nous la connaissons. Nous avons éliminé le dernier postulat de sa géométrie tout en considérant que dans notre environnement son approximation restait valable. C’est pourquoi je suis revenu vers « la société ouverte » qui malgré ses défauts, son anticommunisme issu de la 2° guerre mondiale, pourrait devenir sous certaines conditions l’instrument de l’écologie.
La société ouverte a des ennemis mais comme la situation s’est renversée l’ennemi de la société ouverte n’est plus l’historicisme, ce sont les régimes dictatoriaux et l’expansion universelle de l’idéalisme philosophique avec comme codicille qu’il est plus facile de renverser l’histoire de l’exploitation de la terre au moyen d’une dictature qui croit au réel, qu’au moyen d’une conception idéaliste qui enferme le vivant dans une réalité virtuelle.
A tout point de vue, il y a des croisements entre les choses et des situations qui rendent les actions difficiles à conduire. L’idéalisme philosophique n’ayant plus fait l’objet d’aucune contestation depuis 1910 il y a 12O années de découvertes accumulées à replacer dans leur contexte et à interpréter pour que la quantité de CO² sur la terre commence enfin à diminuer. (et, cette complexité Prigogine et Stengers dans leur livre « la nouvelle alliance » en 1979 n’en donnent qu’un faible aperçu). Rappelons nous que les COP organisées par l’ONU font du rattrapage et pas de la compensation. En 2021 on cherche un plafond qu’on chiffre approximativement à 2050 sans tenir compte de ce qu’on n’a pas fait entre 2000 et 2020. Par exemple, on est affolé par la fonte du permafrost en Russie alors qu’il faut compenser toute l’exploitation de la nature héritée du régime communiste depuis 1918.
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Continuons le paradoxe d’une société ouverte presque complètement fermée et constatons que l'écologie, loin de vouloir écrire le sens de l’histoire comme l’avait fait les chrétiens, cherche juste au moyen de la science à desserrer l’étau dans lequel nous sommes enfermés. On verra dans nos prochains feuillets que la situation n’est pas unique, que le monde a déjà été enfermé dans une impasse de ce genre, à l’époque ou la Grèce ancienne capitule et perds son autonomie, raison pour laquelle il n’y a pas grande admiration à avoir pour ces philosophes qui comme Platon et Aristote ont été incapable de préserver l’indépendance de leur pays et de ses colonies.
Restons sur les chiffres car je voudrais montrer tout l’arbitraire qui résulte de ces sommets mondiaux qui n’ont besoin de résultats que pour rassurer leurs concitoyens alors que 98 % des gens au pouvoir ne sont guidés que par l’avidité de la fortune que ça peut leur rapporter. Le fameux compromis de Paris en 2005 n’a rien à voir avec la science. Les Parties de la COP se sont mis d’accord sur 1,5° parce que certains voulaient 4 tandis que les autres, en général les plus pauvres voulaient 0. Voilà le rationalisme bourgeois qui nous afflige d’une courte moyenne. Et, dans l’état actuel des calculs , à Glasgow on risque de faire encore pire. Les anglais, et le reste du monde après eux sont des fondus des calculs d’opportunité. Leur question favorite est : combien ça nous coûterait si on ne fait rien ? La réponse étant que puisqu’on n’a rien fait , ou presque, ça va nous coûter de plus en plus cher. Il n’y a là dedans que de l’arbitraire et de l’approximation.
Selon l’OCDE le monde entier a réservé en gros 50 milliards en 2013 et il en demande maintenant, en 2021, 100 milliards. Une première question est de se demander pourquoi ça augmente. La réponse est qu’on n'a presque rien fait et donc que ça devient de plus en plus cher. Une deuxième question plus importante est de se demander pourquoi on ne voit jamais apparaître une décroissance de ces fabuleux calculs. Car s’il s’agit d’un coût d’opportunité dont par définition, au fur et à mesure que les projets se réalisent les besoins de financement deviennent moins grands. Si les calculs sont bons que l’argent est effectivement versé et disponible, au fur et à mesure qu’on répare les écosystèmes on devrait avoir besoin de moins en moins de capitaux.
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Dans ce raisonnement, on revient au rationalisme critique. En effet, les critères de la scientificité ne sont pas respectés. Les conjectures se sont ajoutées aux conjectures. Les hypothèses sont différentes et les besoins sont nouveaux. Si on reprend pour point de départ 1992 et les accords de Rio on voit forcément apparaître le conflit entre la façon de financer et la façon dont la science progresse. Car on est séparé désormais de notre point d’origine par trente années. Ce qu’on aurait dû faire il y a 30 ans coûte de plus en plus cher. L’économie s’est comportée comme si elle voulait briser la science.Je trouve que c’est Karl Popper dans sa defense de la société ouverte, et bien que le livre ait aujourd’hui 80 ans, qui est le plus proche de cette contradiction.
Et, j’ai plaisir à souligner à ce point de mon raisonnement un aspect de l’historicisme que Popper nomme « l’historicisme morale ». C’est que voyez vous pour parvenir de 50 milliards à 100 milliards, il faut se forcer. Il faut s’entraîner moralement à atteindre le but. C’est un travers historiciste recrée par la façon dont les négociations sont menées avec l’idée qu’on va rattraper un retard.
Le pire a mes yeux c'est: « combien ça va nous coûter en vie humaine ». Car je prétends que tout les calculs à ce sujet sont faux et n’ont pour but que durcir le jeu politique et par conséquent cet historicisme moral. L’anticipation des victimes de la pollution des villes, comme , ou bien des victimes dues à la hausse du niveau de la mer ne se soucient pas des gens parce qu’elle ne peuvent pas les déplacer. Ces calculs apparents sont purement économiques, alors que, au lieu des morts on devrait s’occuper des vivants. Au lieu de craindre l’émigration et les très grands mouvement de population dans le monde on devrait au contraire les prévoir et les favoriser.
Des pays vieillissent, d’autres sont très peuplés. Ce serait très économique de faire une répartition plus équitable sans tenir compte ni des frontières ni des races. De toutes façon dans de nombreux pays comme ceux issus de la colonisation africaine par la France et l’Angleterre les frontières sont artificielles. Comme çà a commencé en Europe les nations devraient être relativement dépossédées de leurs droits a se servir de leurs frontières pour empêcher les mouvements de population. Elles devraient être obligées d’accepter ldes contingents de populations réfugiées. Les russes devraient accepter des chinois. Les combattants écologistes insurgés contre ces aberrations historicistes n’auront de cesse que de les briser.
Mélèze